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Pourtant il s’en était passé des évènements dans ces batailles infra stellaires de C’est la vie. La collection in extenso du magazine Historia, multipliée par le nombre de leurs lecteurs, n’aurait pas suffi à en écrire la préface. Ô que de corps innommables ! Placés bout à bout, ils eurent fait un cerceau de deuil aux jachères. Ô que de flasques amas de cellules désappointés par la mitraille ! Pêle-mêle, les organes et la boue, les peurs, les minois, leurs concerts. Ô les pleurs des mères accablées sur leurs enfants explosés et réciproquement ! Depuis Jenissieux jusqu’à Mostaganem, combien d’interruptions involontaires de grossesses furent-elles provoquées par les ondes de choc des projectiles supersoniques ? À quel point se neutralisèrent, par les salves d’hyperfréquences, les mélanges cristallins des faibles doléances et des fortes déplorations ? Couacs de quarks ou anti-couacs de super-symétries, utilisés pour réduire encore plus le manque de pot de ceux qui en avaient toujours eu le moins. Presque tout ça produit par la nature attractive du métal et de la viande, dont l’un jaillit, tandis que l’autre en pâtit. Jamais personne ne pourra relater les effrois des grands dadais Denis amputés, les désarrois des déconfesses Isabelle, violées, maintenant ensembles entassés dans les hôpitaux de toiles improvisés. Bien sûr, l’incognito n’intéresse personne. Doit-on se demander, si ce « personne » existe, qu’attend-t-il pour consigner la mémoire qui coule le long de jeunes joues ?

 

Avec la déliquescence des cerveaux truffés de microbilles d’alliages rares, sombre l’immensité des lignes écrites où celle des images mémorisées. L’ensemble des mots confiés aux pages, devient au bout du parchemin, un compte à rebours pour les vérités des chefs ou celles du mensonge sur la pureté des races. Alors, dans les labours des nations intègres, l’ensemble des mots se délite sous la pluie avec la moisissure qui s’ensuit.

Nations intègres. Il y avait tant de nations intègres, avec leurs étendards de rhésus et de jésus.

 

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