farioli
25 nov

Stand by me


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Avec ou sans vérité, peu ou prou, j’ai toujours haï ce monde.

Haïr n’est qu’un maladif euphémisme. Ce monde ?

L’univers ?

Enfin, ce qui nous parait à nous humains de cet ancien XXe siècle, être ce qui nous entoure et à la fois nous inclus. Mais avec ou sans vérité, peu ou prou, au-dessus ou au-dessous de tout, par-dessus tout en quelque sorte, puisqu’il n’y a de bas et de haut que sur cette terre, je hais la vie.

La vie ?

Je l’ai toujours haïe et elle me le rends bien. La vie ? Enfin ce qui semble être cet état de choses qui se renouvelle, mute par l’intermédiaire d’un principe fondateur : la prédation.

Je ne sais pas si la prédation recouvre tout le champ de la vie ? Tout semble se passer comme si en tout point de ce champ que l’on nomme la vie, la prédation sévissait. Oh ! Elle sévit suffisamment pour attiser ma haine.

Ma haine ?

J’en ai à revendre.

C’est une sorte de haine non haineuse et non mercantile cependant. Ma haine ? Ce maladif euphémisme, disais-je, est une façon d’expliquer avec un mot pauvre - pauvres sont maintenant les mots - ma détermination à ne jamais oublier et mon désir de tout faire pour éliminer la vie dans son ensemble.

Éliminer la vie dans son ensemble ?

Piètre programme. Cela signifie pour moi autre chose que cela semble vouloir dire.

Je m’explique.

Je n’ai nullement l’intention de nuire à qui ou quoi que ce soit.

Loin de moi l’idée saugrenue, sotte tout au plus, de tuer ou de faire du mal ne fusse qu’à une mouche ou même, dans le pire des cas d’une mauvaise nuit dans une chambrette tapissée de fleurettes, à un moustique trop goulu.

Haïr, dans mon cas, relève du principe et du droit intangible inaliénable et j’oserai dire infini qui m’a été alloué par les circonstances dans lesquelles s’est développée ma conscience.

Infini ?

Toutes les fibres de mon corps, tout ce qui est moi refuse la prédation ! Et la prédation semble incontestablement infinie. Toutes les fibres de mon corps refusent les bases stupides sur lesquelles la vie est fondée.

Et la vie semble infinie.

La vie, ici, dans mon corps en fait, se dit à elle-même, un jour de ce XXe siècle, par ma bouche :

— Je hais ce que je suis, donc je suis haïe.

Mais, cette haine n’est rien d’autre qu’une infinie colère.

Infinie ?

Autant que je puisse l’être, avec mes particules disséminées. Ces particules, qu’elles deviennent un dessous de pied de chameau ou une fibre d’une housse d’édredon, sont, transitoirement, issues de quelqu’un qui un jour a été possédé d’une colère qu’il a appelée infinie.

OUI. Je ne souhaite jamais oublier ma colère.

Franche et hideuse colère. Je souhaite la proférer au-delà de toute possibilité. Rien ne pourra en arrêter ou modifier sa course dans le temps et ailleurs En vérité, je vous le dis, et en mensonge aussi, peu ou prou, l’éternité n’est qu’un caca de mouche ou de moustique pour ma colère. Ma colère, parce qu’elle a été émise un jour dans ce corps du monde où je suis inclus, s’étalera au-delà de ce qui est concevable et s’étalera aussi au-delà de ce qui est inconcevable.

 Ni dieux, ni diables, ni tout autre bien plus complexe et indicible sens de l’être, du devenir, de l’étant et de l’étant dû, ne pourront échapper à ce courroux.

Et, si cela ne vous apparaît que comme une futilité, qu’un délire, à ce qu’il vous semble, si cela n’est  pour vous qu’une divagation d’un homme triste à mourir. Vous n’avez rien compris.

Triste à mourir ?

 Oui ! De voir comment les éléments font pour s’agencer et créer de la souffrance. Alors tant pis pour vous si vous n’avez guère saisi ce qu’il se cache d’important, de créatif, de potentialité bouleversante derrière cette ire.

Comment, en effet, pourrai-je ne pardonner au monde qu’il puisse y avoir quelque part, un enfant malade qui pleure. Jamais !

 Je refuse un tel programme !

Oh ! Si vous trouvez cela futile et larmoyant, que cette futilité, qui est ma colère, devienne d’une larme un crachat.

Un crachat ?

Que ce crachat jeté dans l’œil de la prise de conscience du monde par lui-même devienne quelque chose par quoi ce qui existe ou existera puisse devenir un nouveau monde, une autre sorte de vie, bâtie, elle, sur deux principes simples : l’héroïsme sans guerre et l’innocence sans limites. 

 

 TOUT CELA EST PRESQUE FAUX. La preuve :