farioli
12 fév

Pouvoir


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areto-motus10

Dans les hautes sphères de l’état, on assiste,  en France, à une surenchère de l’intégration/désintégration en vol… Le fait du prince c’est de choisir son bétail pour en larguer les égarés dans la nature lorsqu’il le désire, avec un petit tic en plus pour  accentuer le geste de  son véto :

Petit texte pour illustrer le désarroi :

À peine son deuxième divorce prononcé, le père de Malimba ne pensait qu’à courir le cotillon. Entre les histoires complexes des grands, l’enfant, avec fougue, se construisait.

Lors d’une promenade sur le chemin des campagnols, j’avais demandé :

— Quels sont tes projets pour la vie, Malimba ?

Auréolée par le soleil, la petite fille blonde – elle n’avait pas encore huit ans et déjà possédait une voix de Castafiore – me répondit :

— Riche ! Un jour, je serai riche ! Et, tu peux me croire, je vais tout faire pour cela !

 

De hâtives années lui furent propices. Malimba ingéra examens sur examens obtenus avec mentions très bien. Sa vie se nourrissait de diplômes. La jeune fille claquait de sa parfaite dentition, non par peur de la vie, mais par désir de la croquer.

Malimba décidait. Malimba postulait. Malimba obtenait.

Sa progression fulgurante nous étonna tous. La bellissime Malimba, tifs de blé coupés au carré, exultait. Lorsqu’elle criait de joie les verres pouvaient se rompre.

Après avoir été promue Major de Polytechnique, comme s’il fût agi d’obtenir une part de tarte, Malimba se gava de toute une série d’autres distinctions. Repue par ce genre de friandises, pour passer à un autre ordre, elle entama une carrière dans la Haute Administration. Quand son escarpin commercial coinça la porte lambrissée, au saint du saint, elle eut les honneurs du Ministre des Finances. Maintenant, il ne restait à la jeune fille qu’à faire provision : le cumul lui allait comme un gant. Caisses noires et trésors de guerre, rien ne l’arrêtait. Ce n’était pas un oracle, ni une pensée non pensée, mais un vrai commencement :

— Riche ! Un jour, je serai riche ! Et, tu peux me croire, je vais tout faire pour cela !

De courtes années passèrent telles quelques montées dans un luxueux ascenseur.

Soudain, au détour d’un conseil d’administration, lors d’un cocktail à la Tour Montparnasse, sa vie mouvementée changea de mesure et d’arpège : sa sensualité, qu’elle avait jusqu’ici négligée, s’arrogea un passe-droit sur son esprit. Malimba tomba éperdument amoureuse d’un homme d’affaire qu’ immédiatement, en grande pompe, elle épousa.

Ors, diamants, limousines.

Après quelques années passées dans un bonheur moyen, encline à la maternité, Malimba mit au monde quatre filles, toutes plus douées les unes que les autres.

Sa vie professionnelle qu’en était-il ? Un malencontreux changement de politique lui fit perdre ses appuis. Suite à des péripéties de pouvoir et de conjoncture, son champ d’action dans les affaires d’Etat rapetissa. La dégringolade fut inversement proportionnelle à l’escalade. Ces années, vraiment courtes, passèrent telles quelques descentes dans un luxueux ascenseur.

 

Malimba, Malimba, petite fille, avec ta chevelure blonde au vent, tu sautillais sur le chemin des campagnols. Maintenant, ton rapport au monde (dont tu voulais saisir l’or alors qu’enfant ta tête en était déjà couronné) a changé de registre. , toi, petite fille oubliée, sur d’autres harmonies.