farioli
19 oct

Valeur


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L’argent est l’opium de l’art.
Quoiqu’on en pense.
Bien entendu, on nous a rebattu des milliasses de fois les oreilles avec Laurent Le Magnifique. Aujourd’hui l’art lorsqu’il n’est pas « délivré » au public sert soit pour faire du fric soit pour décoration de milliardaire.
Sartre dans « Qu’est-ce La Littérature » avait du mal avec cette question, il a bafouillé. Aujourd’hui les libéraux de gauche, d’église ou d’arsouille, nous assomment avec leurs sempiternelles : il faut démystifier l’argent…
Attribuer une valeur à l’art ne correspond à RIEN.

Même les marxistes productivistes ont pêché en attribuant à l’art sa fameuse valeur d’usage ou par satisfaction intellectuelle : une valeur d’usage culturelle , l’art, comme un théorème, ne vaut rien ! Or il doit tirer toute sa force du fait justement de ne pas prétendre à la marchandise ni de près ni de loin. À se situer sur le plan de l’attitude humaine au-delà de la déchèterie du monde. Ce monde n’a aujourd’hui de perspective que dans cette fabrication généralisée d’une déchèterie planétaire.
Pour l’instant, la perspective universelle proposée repose sur l’offre euphorisante et la demande pavlovienne. Comment vont vivre les artistes ? On s’en fout de ce genre de sornettes. Pour l’instant encore, dans le train autophage des Marx Brothers en partance pour l’Ouest, on ne peut que tendre la main ou faire la roue. Nous sommes tous prostitués à un degré divers : des chèques contre un temps de vie. La vraie rupture ce n’est pas les idées “travail, famille, patrie”, les fantasmes karchérisés du Zorro aboyeur de service. La vraie rupture c’est en finir avec ce vieux monde qui fait croire aux aveugles que le bonheur c’est trois paires de lunettes pour le prix d’une ! L’aventure du collectionneur ( est-il ou non niqué de la tronche ? et sa femme, prend-elle des axiolytiques ?) qui, à ce qu’il me semble, ne rêve que de pépettes devrait nous faire sortir un peu, quelques instants seulement, de notre torpeur d’opiomanes.
Article “Le Matin” :

WASHINGTON (AFP) - Le milliardaire Steve Wynn, propriétaire de casinos et d’hôtels à Las Vegas, tout fier de montrer à ses amis une oeuvre de Picasso dont il venait de conclure la vente pour 139 millions de dollars, a, dans un geste d’emphase, percé la toile avec son coude.
“Il y a eu un bruit terrible”, a rapporté en début de semaine sur le blog Huffington Post, la scénariste américaine Nora Ephron qui assistait à la scène.

“Oh merde, regardez ce que j’ai fait”, aurait alors lancé le riche homme d’affaires, 64 ans, “grâce au ciel, c’est moi qui l’ai fait”, se serait-il ensuite exclamé.

Le tableau de Picasso, “Le Rêve”, date de 1932 et représente le portrait de la maîtresse du peintre, Marie-Thérèse Walter. Steve Wynn l’avait acquis en 1997 pour 48,4 millions de dollars.

Le milliardaire Steve Wynn, le 8 mai 2006 à New York
© AFP/Getty/Arch. Brad Barket
Décidant récemment de s’en séparer avec quelques autres de ses oeuvres d’art, le milliardaire avait conclu un contrat de vente au prix de 139 millions de dollars avec un collectionneur du Connecticut (nord-est) Steven Cohen, rapporte le magazine The New Yorker, dans son édition du 23 octobre.

Mais avant que la vente ne soit effective, Steve Wynn, rencontrant des amis attablés dans son restaurant, s’est vanté auprès d’eux du montant record de la transaction.

“C’est la plus grosse somme d’argent jamais payée pour une peinture”, aurait-il lancé, a rapporté Nora Ephron, selon laquelle “Wynn était fou de joie d’avoir battu” le record de 135 millions de dollars payé pour un Klimt par le magnat de l’industrie cosmétique Ronald Lauder.

Invités à venir voir “Le Rêve”, peut-être pour la dernière fois, ses hôtes ont découvert dans le bureau de Wynn et la salle d’attente attenante des Warhol, un Matisse, un Renoir et deux grands Picasso, parmi eux “Le Rêve”.

“Steve Wynn s’est lancé dans une longue histoire à propos de la peinture”, raconte encore Nora Ephron, “à cet instant, il se trouvait devant la peinture, face à nous”.

Mais le milliardaire souffre d’une maladie de l’oeil, la retinitis pigmentosa, qui affecte la vision périphérique, précise le New Yorker.

“Donc quand j’ai fait un geste avec ma main droite”, raconte Wynn lui-même dans le magazine, “mon coude droit a frappé la peinture. Il a percé la peinture”, dit-il. “Une petite perforation, une larme de deux pouces” (5 cm), sur l’avant-bras gauche de la maîtresse de Picasso, “nous nous sommes tous tus”, ajoute-t-il.

Selon Nora Ephron, Wynn aurait dit plus tard “ce n’est pas une question d’argent. L’argent ne signifie rien pour moi. C’est juste que j’étais responsable de la peinture et je l’ai endommagée”.

Le lendemain, le milliardaire a informé son acheteur et a confié le tableau à un restaurateur d’oeuvres d’art. Finalement, il a décidé de garder “le Rêve”, à la demande de sa femme qui a vu dans l’incident “un signe du destin”.