farioli
08 mar

L’avenir de la femme


Warning: file_exists() [function.file-exists]: open_basedir restriction in effect. File(/mnt/124/free.fr/e/8/catastrophy.b/wordpress/wp-content/plugins/image-shadow/cache/7250b9da0dc2fdcd99c02670f8a37d4c.jpg) is not within the allowed path(s): (/mnt/109/sdb/e/8/catastrophy.b) in /mnt/109/sdb/e/8/catastrophy.b/wordpress/wp-content/plugins/image-shadow/image-shadow.php on line 198
hou3.jpgL’enquête de la femme mathématiquement parfaite a-t-elle des chances d’aboutir et que prouvera-elle ? Rien.
On nous targuera que l’homme mathématiquement parfait doit bien aussi exister. On sait que la perfection est une idée. Rien qu’une idée. Et les idées sont comme le fil infini des linceuls des Nascas.
Le magazine virtuel La revue "Mouvements" vient de faire paraître à l’occasion de la journée qui célèbre Lénine, de cette journée stalinienne, un très bon article qui fustige la une du Nouvel Observateur montrant la brochette d’intellos du barnum cocoricoesque : élite masculine blanche. Pour répondre à cette infamie, modestement, mais fièrement, cette revue, en voie de reconstruction, donne la parole à des femmes de tête (en forme de coeur ?) : Sandra Laugier, Frédérique Matonti, Nilufer Gole, Pascale Molinier, Bams, Annie Thébaud Mony, Rada Ivekovic, Liora Israël, Antonella Corsani et Marie-Hélène Bourcier. On peut regretter que les propos de chacune restent confinés dans un pragmatisme réaliste un peu étroit. Il manque des envolées, de la vision, du souffle. N’est pas Simone de Beauvoir qui veut. Ah elle nous manque celle-là ! Simone reviens !
Aujourd’hui, symboliquement, toute la presse annonce le ralliement de Madame Simone (pas elle ! on ne veut pas qu’elle revienne !) Veil à Monsieur Nicolas Sarkozi : tout un symbole le ralliement des crocodiles. Non !, la gauche n’a pas l’apanage du cœur ! Heureusement ! Et même elle refuse de l’avoir, c’est ce qu’aurait dû dire Mitterrand, s’il avait été de gauche, mais se mettre sur le plan de la charité chrétienne signait déjà que la gauche n’existait plus. La droite dit toujours, pour des raisons électorales et pour aucune autre raison, que, pour vouloir raboter le camp adverse, le clivage droite et gauche n’existe plus et cette phrase est un leitmotiv, comme un refrain. En fait, elle a tort. Ce n’est pas le clivage qui n’existe plus, c’est la gauche ! À part José Bové qui reprend le bâton de berger avec maladresse dans des confusions naïves (à chacun sa maison en matériaux recyclables), on ne voit que les sectes qui font de la survivance et, en garde frontière passoire du néo blairisme compassionnel : une maison de porcelaine. Il n’y a aucun(e) candidat(e) à la présidence de la république française, se réclamant d’un idéal de gauche, qui sortirait de la charité chrétienne et dénoncerait, combattrait ouvertement , comme il se devrait, le métatotalitarisme du capital sans l’aide de boa constrictor. Et des boas il y en a dans cette jungle d’appâtés du pouvoir . Tous les permanents de l’invisible gauche, sans exception, proposent des feuilles de salade bio sur jambes de bois pour guérir la précarité du peuple unijambiste.
En ce jour, on aurait dû entendre les femmes crier à l’injustice de classe. Crier ! Crier ! Pour qu’elle ne revienne pas ! Mais on ne voit que Perlimpinpin qui poudroie et l’horizon qui merdoie.
Alors, pour rendre ce jour plus vif et court-vêtu, voici un de mes petits poèmes féminins. Je le dédie à la revue ci-dessus citée et à toutes les filles qui naissent aujourd’hui ( j’en connais une) :

Semailles

Elle
est là
plus qu’ici
Je la vois comme une ombre
sur mon ombre portée
que la lumière épandît
et savez-vous ?
elle tourne en dansant
falbala d’organdi
en me faisant signe de la rejoindre
en me clignant du coeur
en me tendant ses bras
qui glissent dans la nuit
ils glissent
                         et filent
et cherchent mon ombre
du solstice que voici
au bord du monde
mais ne la trouvent pas
non
Ils trouvent
mes épaules et m’agrippent de leurs mains
ciselées
par les demi-dieux
voués
           aux amants éternels.

le temps devenu
phase
est celui d’hier ou de demain

l’éther oiselé est leur lit
                                         solennel
leur peau vibra
livra leur sens
peu importe
Ils s’aiment
s’aimèrent
s’aimeront
d’innocence
non
contenue
Et leurs baisers se mettent à nu
pour faire table rase
des mauvais augures
pour laver les jours et rincer les nuits.
leur eau vivra
de source et de mer

Ô vous marbrées
Semailles de bosons
levez les blés en mer
démaillée
votre maïeutique
touche                             l’horizon.