farioli
16 mar

Bourse des sensations momentanées


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d122.jpgC’est une lapalissade de dire que le journalisme est devenu un impérialisme du mensonge.
Il semble que ce ne soit pas le fait des journalistes dont on ne saurait mettre en doute la probité.
Le système les pousse à une concurrence déloyale. Ils sont consciemment ou inconsciemment instrumentalisés par le pouvoir. On continue avec toujours plus de force à ressentir combien les analyses de Guy Debord étaient plus que de la recension de la mécanique sociale, plus que quelques idées phares, mais de véritables révélations et des horizons profonds pour notre conscience d’abrutis par le flot d’informations, par leurs tempêtes, leurs cyclones. Ainsi, trouver une aiguille aimantée dans les averses de pailles qui nous inondent confine à l’exploit humain. En cette période de conquête du pouvoir, on peut assister avec effroi au spectacle des hordes de loups qui, heure par heure, s’acharnent sur le cadavre de la rigueur intellectuelle pour nous servir leurs traficotages de la réalité. Ce n’est pas seulement d’une “simultanéité nivelante” dont il s’agit, mais encore d’une “simultanéité idéologisante”.
Un exemple entre des milliers, c’est la mise au-devant de la scène de François Bayrou. On présente les Français comme des imbéciles qui changent d’idées comme de camisole de force. Sont-ils malléables à ce point ? On les force à croire qu’ils se convertissent en masse, parce que sous influence du subliminal des médias. On peut le dire qu’un véritable trafic d’influence, un véritable labourage des consciences a lieu pour abrutir le pâturage. Déformation, grossissement, usage immodéré des sondages, pilonnage : la guerre de «l’info» ne va laisser qu’un champ de ruine. Car il ne faut pas confondre info et information. L’info n’est rien d’autre que la destruction du monde par l’immédiateté qui rivalise avec la réalité, qui la gomme en quelque sorte. La liberté de chacun n’existe plus à partir du moment où la surinformation, l’info donc, tue l’information et que la presse se transforme en machine à hypnotiser les esprits : nous assenons à vos cerveaux ce qui est notre réalité et la vôtre ne doit plus exister. Cette manipulation constante ne se fait pas strictement sur les esprits faibles, mais décompose TOUS les Esprits, y compris le fait qu’ elle s’incise dans ce texte.
Un exemple particulier et à l’ordre du jour de ce sensationnalisme meurtrier :
Les titres aujourd’hui sur Ségolène Royale qui prendrait sa liberté par rapport au parti socialiste ! Pour ceux qui ont suivi le débat d’hier avec Arlette Chabot on peut dire qu’entre cette information subsidiairement déformée et la réalité des propos il y a plus qu’un gouffre. La phrase de Madame Ségolène Royale était simple et de bon sens : se présenter non pas comme une candidate d’un parti mais de l’ensemble des gens qui voudront se reconnaître dans ses positions, rien que du banal. Or, en caricaturant ainsi cette prestation, le but est la destruction : séparer pour mieux faire régner. Diviser les troupes du candidat qu’en tant que journaliste on va insidieusement écarter. Quelle défaite de la pensée journalistique, quel totalitarisme, quel mépris pour ce qui devrait être un métier de la précision et du minimum de mensonges. Même si l’objectivité est, a été et sera toujours un mythe, il y a des limites à ne pas dépasser si l’on ne veut pas encore verser dans l’infamie. L’infamie du journal Le Monde est encore plus grande lorsqu’il édite ce genre de chose sans le nom de celui ou celle qui se compromet autant par la fabrique industrielle de l’ignorance, mais cet article ose se prolonger par encore plus de coup bas : Pan ! prends cela dans les ovaires .