farioli
30 mar

La Galère


Warning: file_exists() [function.file-exists]: open_basedir restriction in effect. File(/mnt/124/free.fr/e/8/catastrophy.b/wordpress/wp-content/plugins/image-shadow/cache/813c03170cfbcaaeb88c523f355d4a11.jpg) is not within the allowed path(s): (/mnt/109/sdb/e/8/catastrophy.b) in /mnt/109/sdb/e/8/catastrophy.b/wordpress/wp-content/plugins/image-shadow/image-shadow.php on line 198
lp31.jpg
Paolo  Delmonte, restaurateur de la chapelle Sixtine parle :
... Depuis le pays de passage, pays de Dilmun, le beau et les maladies se sont propagés, et nous les restaurateurs avec. Depuis l’engrangement des céréales inventé par Céléos, Métaneira et Tripolème sur des chars munis d’ailes, portés par des serpents sur toute la terre et toute la mer , le beau à force de gloire, est devenu infâme, se concentrant dans les silos des nantis, avec une certaine proportion de queues de rats. Tel que le stipulent tous les traités d’échanges commerciaux : tant de blé, tant de fragments de queues de rats. … Il semble, comme l’a dit un poète, qu’un poulpe enfermé dans un sac de polyéthylène est très rapide et bulbeux, cela montre-t- il que le beau étonne, et cela démontre-t-il que ce qui étonne n’est pas forcément beau ? Qui a fait le beau, Michel-Ange ou Laurent le Magnifique plus riche et plus beau que son ombre ? De plus en plus l’infamie du beau, c’est-à-dire le désir exacerbé de la faim, s’est accrue avec l’aide du maillet hâtif du commissaire-priseur. Le grand Beau a tourné en décoration pour milliardaire, au même titre que les nains multicolores dans les carrés de poireaux des maisons de banlieue. Cent Renoir dans une allée privée avec des invités qui vomissent leur champagne à côté, c’est l’égal destin des nains de jardin, sous la pluie d’hiver, emportés par les crues. Par décantation, infarctus, cancer du rectum et autres rétablisseurs de justice – l’égalité devant la mort – une part de l’opulence du Beau est repompée par la gigantesque pompe à excrément universelle. L’art est au piston ce que l’argent est à la pompe et inversement… Car le beau n’est que ce degré du terrible qu’encore nous supportons, et nous ne l’admirons tant que parce que, impassible, il dédaigne de nous détruire. Et vogue la galère !