farioli
22 juil

Le frère du Chat de Schrödinger


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823283432_c3ec387169.jpg Quelques années avant, Richard avait tenté une expérience sinon dangereuse mais tout au moins confondante. Ce jour-là il avait pris son chat dans les bras et tout en massant la peau du crâne pour activer l’intelligence de l’animal, il avait tourné celui-ci vers la ville complexe. Du balcon Richard pouvait voir loin. L’air limpide, en l’absence de toute brume ordinairement épaisse en ce pays du littoral Méditerranéen, lui permettait de lisser les montagnes avec l’index puis de descendre jusqu’à l’horizon net qui lui était apparu plus pessimiste que d’habitude :
– Tu vois, le chat, ça c’est le monde ! Le chat avait fait « miaou ! » en sautant de ses bras.
Suivant le principe de l’expérience en double aveugle, Richard avait recommencé et montré la ville au chat en lui disant :
– Ce que tu vois, le chat, ça c’est le monde !
De nouveau, le chat avait fait « miaou ! » et sauté de ses bras en allant se réfugier sous un petit meuble aéré pour la conservation des pommes de terre. Ayant ainsi résolu l’énigme des limites du savoir, Richard s’était senti soudain compressé, petit mammifère humain dans les bras d’un Richard supérieur de quelques milliards d’années. Il avait senti qu’une main douce lui massait le crâne pour activer sa conscience. La main lui avait saisi la nuque pour lui montrer des choses. Pour lui montrer des choses spéciales, pour lui montrer des choses qu’on ne saurait ici décrire :
 – Tu vois Richard, ça c’est le monde.
Mais Richard ne savait pas miauler, il n’eut qu’une envie, fuir son jardin en friche et se précipiter sur l’horizon pour pouvoir croire à d’autres possibilités. (extrait d’une nouvelle intitulée : LA VENUS DU TANGANYIKA)