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La première, classieuse : celle des déçus du socialisme et de (la) gauche. Cette douce impression d’être dans l’impasse petit père et manque. Peu d’espoir, en effet, difficile de parier sur le rouge ou le noir. Donc, ne reste plus que la douce impasse pépère et manque. Cette sensuelle absence qui nous dit : " après tout, si NOS dirigeants sont incapables de nous mener vers des horizons roses, on se contentera des fruits de saison et des couleurs de l’automne. Les feuilles mortes se ramasseront sans aucun appel à la mobilisation (ras le fion de la mobilisation !) et quelques champignons aussi." Oui, mes frères et mes sœurs, il est doux d’être un déçu de (la) gauche. Enfin libre de ne plus se sentir dépositaire de la misère hexagonale. De pouvoir, avec entrain, enthousiasme même, vaquer à ses occupations lorsqu’on a en plus la chance d’en avoir. On se dit…, bon , Nous sommes des déçus de (la) gauche, mais tant qu’on a la santé… Et puis, cette douceur nous la retrouvons lorsque nous rencontrons d’autres déçus de (la) gauche dans l’impasse, dans ce grand casino de la vie française. On s’échange des recettes de cuisine et quelques conseils pour nos prochaines vacances. Finis les discours sur la dialectique à bon marché ou pas. Finis les lendemains d’élections avec les dirigeants qui jurent avec un cœur un peu partout dans le thorax qu’on ne les y prendraient plus.
L’impasse c’est les autres, comme n’a pas dit Jean Paul Sartre.
Finalement, à y regarder de plus près, être un déçu de (la) gauche est un super plan d’épargne de la vie tranquillou mimine. Pas question d’être ou ne pas être un déçu de (la) gauche ! on l’est où on serait par malchance sociologique dans un autre monde.
L’autre rive ? : c’est commettre un euphémisme salé que d’indiquer cette perspective qui nous tend les bras avec un livre emblématique. En effet, rien n’est plus terrible à vivre que d’être un déçu du sarkosysme. Il n’y a rien de commun entre un déçu de (la) gauche et un déçu du sarkosysme. Rien.
Maintenant nous abordons l’infra monde de la mélancolie bleue. Un monde effrayant. Rappelons-nous, au temps des griottes, lorsque les merles ne chantaient pas… Rappelons-nous, ces petits chefs d’entreprises, valets de pique du capital, ces fils et filles du temps de Tapie et ses moquettes. Cette génération nullassse qui n’a pensé qu’a son nombril et qui repartait la fleur en plastoc à la boutonnière pour voter pour un Zorro qui parlait, par répétitions saccadées, avec des tics, comme un révérend raté d’une église évangéliste française. Travaillez plus vous gagnerez plus ! Une table de la loi avec UN article et UN seul pour azymuthés du bulbe. Et voilà !, le triomphe des fanas de la Star Ac, des malades des têtes de gondole de Carrouf, des néohypercivilisés toujours analphabètes qui toute la journée ésémessent : chui la outé ? Tous ces descendants du gros dégueulasse de Reiser, des Ducon La Joie et des Bidochons, qui n’ont jamais eu la moindre idée personnelle à part ce qu’ils lisent dans Nice Matin et les Dernières Nouvelles d’Alsace ou ce qu’ils entendent sur TF1, ont eu leur moment de gloire. Ephémère sur l’ephéméride de la non-télé-réalité.
Ne parlons pas des jeunes en bleu sans horizons, ceux-là, pauvres pinioufs se sont sacrifiés à une historiette de l’Histoire sans le savoir et sans le Savoir. Et les pires des pires… Je vais vous en décrire deux exemplaires en statues de silicone néo-hyperréalistes pour entrée gratuite au Musée d’Art Contemporain.
Il passe dans la rue, triste comme un jour sans plein de rancœur, avec son clébard atteint d’une maladie d’ennui. Le clébard se traîne et marche en crabe derrière ce mec au crâne de toile cirée. Le mec en veut à la terre entière parce qu’il est seul et con par nature. Il a écouté tous les discours de Sarkozy : il a cru que qu’on allait liquider tous les fainéants qui profitent du système. Oui, il y a cru, comme du noir de café en promotion, qu’un hypothétique sauveur allait liquider tous les ZZZZZassistés, sauf lui ! Il a cru, comme un baril de lessive qui lave plus blanc que blanc, qu’un duce quelconque, un emberlusconificateur ferait en sorte que l’équipe de France de Foot deviendrait un peu plus livide. Il a même cru que le coq chanterait plus de trois fois dans les jardins bien français du stade de France. Il y a cru. Mais il n’y croit plus. La fin du mois lui est tombée sur le coltard comme la grêle sur le dos de son pauvre clébard. Il sait maintenant qu’il l’a dans le baba, pour toujours. Trop tard.
il y a pire encore dans la déception sarkosyste. Imaginez. Elle a une robe de chambre en Courtelle, mauve, à col officier avec, sur la poitrine, en ligne brisée moderne, des violettes et des roses. Elle erre, pieds nus dans la ville, le soir sous le crachin, avec dans les mains le Da Vinci Code qu’elle avait acheté à Carrouf en tête de gondole. C’est pire que tout, parce que c’est une déçue du sarkozysme. C’est pire que les morts vivants de Michael Jackson mal imités par les jeunes déçus du sarkosysme dans une fête des catherinettes.
Oui, les déçus du sarkosysme vont nous envahir.
Par définition, ils sont hargneux, peut-être méchants. Les déçus de (la) gauche qui sont égotistes et élitistes, par définition, n’en attendent rien. Est-ce, pour la milliardième fois une erreur stratégique ? Un vrai déçu de (la) gauche doit impérativement s’en foutre. Faire confiance à la loi du Chaos qui dit que grâce aux attracteurs étranges l’ordre progressiste revient toujours, c’est une question de patience.
Et puis il y a les détails navrants de la vie quotidienne. Qui dit que l’Histoire ce sont des milliards de petites histoires qui finissent, en général, en queue de poisson ?
Un jour, à force de dire qu’elle était une déçue du sarkosysme, la mémère, la vieille fille d’Erèbe en Courtelle, s’est faite assommer avec le Da Vinci Code par le mec au clébard, on l’a retrouvée morte sur la rive droite du canal Saint Martin. Le monde change, mais la bêtise et l’ignorance sont toujours les vrais, les authentiques amants de Saint Jean.