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Bof ! c’est un peu grandiloquent.
Un extrait de ma prose :
Oméga :
Contrairement à Valéry qui susurra avant de mourir : « rien ! rien ! rien ! » contrairement à la noble, mais restrictive attitude de Jean Paul Sartre qui s’immergea dans un présent presque absolu, contrairement aux humains célèbres ou non qui ont tué des divinités improbables ou posé nus devant d’autres, contrairement à ces génération X ou Y qui ne croyaient en rien et a fortiori pas au futur, contrairement à toutes les thèses du désespoir et de la désespérance, contrairement au point Oméga, parce qu’une multitude de points nous attirent : je crois que trois interrogations représentent l’avenir subreptice et souhaité de la désinvolture :
Hier ? Aujourd’hui ? Demain ?
Hier, parce qu’on doit lutter contre l’oubli et rétablir la dignité des anonymes.
Aujourd’hui, parce qu’aussi discontinus que nous soyons nous formons une chaîne, plus un jour, plus une nuit, plus un autre jour.
Demain, parce qu’il faut haïr l’arrogance qui fait semblant d’ignorer notre ignorance ou s’en sert seulement comme point d’appui. Demain peut s’entrouvrir comme le rideau d’un théâtre ; et cette entrouverture, sans bienséances, sans prophéties, malgré le verbe être qui entête, réduira en poussières nos vieilles certitudes sur la scène d’un désert plein de vies et d’hypothèses. Un désert à la manière des meilleurs orientalistes. Un désert où les protagonistes marcheront sans se niquer les genoux et où ils devront, au cours d’actes historiques lents, si lents, transformer celui-ci en oasis. Sinon en Oasis en petit et aimable jardinet. Cette transformation du désert de la pensée en oasis (ou petit et aimable jardinet) est notre palpitant jeu de demain (point d’interrogation) dont l’acte énigmatique devrait présenter et non représenter un fulgurant « après de la pensée. »
