farioli
17 mai

Leçon de mots et de choses (2)


Warning: file_exists() [function.file-exists]: open_basedir restriction in effect. File(/mnt/124/free.fr/e/8/catastrophy.b/wordpress/wp-content/plugins/image-shadow/cache/1f828dcadae94a08e670a65513f05789.jpg) is not within the allowed path(s): (/mnt/109/sdb/e/8/catastrophy.b) in /mnt/109/sdb/e/8/catastrophy.b/wordpress/wp-content/plugins/image-shadow/image-shadow.php on line 198

Le Tout encore. Tout et encore ne vont pas très bien ensemble.

L’idée du Tout pourrait-il ressembler à un artefact de la pensée ?

Voilà une proposition pleine d’écueils. Cette phrase se love sur elle-même.

Dès qu’il est prononcé le mot Tout présuppose qu’il limite la numération de ce qui nous contient ou semble nous contenir a un.

Nous avons dit dans notre première leçon que l’horizon ne pouvait se compter. Malgré la forme syntaxique de cette phrase comme affirmation péremptoire on peut aisément montrer que la notion d’horizon métaphoriquement nous semble être contradictoire avec la numérotation. Lorsqu’on désigne métaphoriquement l’horizon, on ne considère pas la circonférence de la terre, mais une zone fictive sans épaisseur sans limite : l’horizon semble alors désigner l’inaccessible provoqué par manque de conscience. Tout savoir serait comme gommer tous les horizons possibles ou alors réduire la conscience à un manque d’horizon. Tout savoir serait-il ne plus rien savoir ? Pour des humains cette idée devient absurde, car le temps n’a pas d’achèvement et notre pensée est liée aux lendemains qui chantent ou pas. On ne peut éviter de penser avec Gödel qu’il pourrait se créer plus de grains de sable que la vitesse possible pour les compter d’un calculateur à la vitesse maximale correspondant aux lois physiques qui rendent possible la création des grains de sable.
Chaque fois que l’on essaie de réfléchir sur ce qui nous contient on tombe dans le piège de la numérotation : un à la façon caricaturale Parménide (moniste ou pas ?) , des…Et rien qui égale le Tout c’est-à-dire un. La philosophie peut vouloir s’évader du temps autant qu’elle le veut, la pensée c’est aussi du temps. Sans le temps humain la pensée n’a pas lieu. Sembler ?
Disons que pour l’instant nous n’avons pas d’exemple de pensée émise par autre chose qu’un corps. Le corps qui émet de la pensée implique les limitations physiologiques du corps, sa situation historique et spatiale. L’homme tout entier dans sa nature. (Laurent Jaffro
Département de philosophie, université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
Système et subjectivité : Le soi stoïcien des Modernes)
Nous voilà dans le bain. Un homme soi et un univers : artefact.
Être véritablement soi-même, c’est s’identifier comme partie du Tout ; c’est accepter le système cosmique au-delà du système du soi parce que celui-ci dépend de celui-là.
La pensée qui crée un Tout veut s’émanciper de toutes les contraintes. Elle va dire « sembler » au lieu d’être, mais se retrouve piégée par son mécanisme qui ne peut pas être de l’absolu puisque le corps (pour l’instant) crée de la pensée. « Sembler » ne peut pas recouvrir tout le « mécanisme » de la pensée, il ne peut (comme opération langagière) ne pas nier certaines contingences comme le temps privilégié dans lequel se situe ce discours dont on pense avoir appris avec Foucault, par la discontinuité de l’histoire, qu’il est pieds et poings liés à l’époque et cela dans tous les interstices de ce qu’il signifie et ne signifie pas. Sauf à la (la pensée) situer hors du monde. Hors du discours. On pourrait imaginer une pensée inhumaine comme « expérience philosophique » de pensée. Faire comme si rien n’existait que de la pensée pure et ordonner les idées de manière qu’il n’y ait aucune place pour ce qui semble contenir l’humain. A quoi peut penser la pensée sans le corps ? On pourrait imaginer que ne rien penser, comme une zone balayée, est cette expérience philosophique » de pensée. On pense à la non réponse de Bouddha. La métaphysique est-elle le lieu privilégié du verbe être ?
Oui, si être est la permanence, et l’immuabilité de l’Être consubstantiel à tous les espaces possibles.
Cette question nous la posons à l’endroit du discours pour la lier à la phrase précédente (anaphore).
On pourrait imaginer une syntaxe au sujet et objet désincarné où, pour éviter des liens de causes à effet du langage, on mettrait des phrases les unes à côté des autres comme un peintre pointilliste mets des couleurs et des formes séparées par des espaces ténus. Il nous semble que la première phrase de la philosophie devrait être :
Dès que nous pensons nous nous trompons.
Se tromper n’est-ce pas la seule manière d’évoluer ? En simplifiant, la vie semble basée sur ce principe avec l’amplification qu’offre la sexualité.
Avec cette perforation du temps que permet cette irruption de l’incertitude comme dynamique la philosophie acquiert un statut nouveau celui d’une libération des tâches cognitives qui nous incombent. Il n’y a plus de vérité à conquérir, mais seulement les mensonges de l’inconscient à éviter.

Nous sommes maintenant au bord d’un semblant de noirceur, mal lavés par des prolégomènes légers, peu vêtus, qui montrent un tableau effacé mais avec moult traces de craie.

Notre voyage ne fait que commencer. A mesure, les erreurs seront raturées, aveugle que je suis de tout horizon.