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Oui, écrit, il y a plus de vingt ans, encore :
… Pour changer quelques règles dans l’art de la guerre il faut changer de culture. Celui qui dispose de millions de dollars sans se soucier du poids du papier peut toujours croire qu’il flirte avec l’éternité. Avec un sourire, il peut sans embarras regarder les crabes, les langoustes et les poulpes de la finance se découper, se sucer, ou s’étouffer. Il peut se regarder et se dire que certains infra-organismes ne l’atteignent pas encore.
Il y a l’art de la guerre des potentats cloîtrés dans leur philautie, cet immodéré amour d’eux-mêmes. Ils comptent leurs points de cricket monétaire par rapport à la potentialité en Rolls de leurs congénères. Ainsi les multimilliardaires et le New York Stock Exchange n’échappent pas à la jalousie. La stratégie la plus courante pour celui qui dispose d’un bon téléphone et d’un pactole d’argent, c’est de s’en foutre, de survoler le merdier, tout en jouant d’autres rôles avec ses fidèles ennemis qui font plus ou moins la même chose. Il y a des variantes vandales dans cet art, par exemple bien viser avec une boule en or massif et déquiller ses ennemis. Plus efficace est la méta-stratégie, la meilleure, celle qui consiste à acheter le bowling quand l’adversaire vient juste de vous aligner. Un jour ou l’autre la gangrène arrive, personne n’y échappe, toutefois on se dit en attendant qu’il fait beau. Puis c’est à d’autres de croire en leur chance, en des stratégies plus perverses. Alors arrive un velléitaire Alexandre juste né, pour se dire qu’il a tout compris et qu’il va se goinfrer, l’insatiable sangsue.
… Tout le monde civilisé épargne, pour gagner du temps.
L’homme d’affaire auto-généreux n’est rien sans sa tirelire secrète qui cache l’autre tirelire du dernier secours, on n’arrive jamais au bout de l’arithmétique. L’homme quotidien à moins d’être un cascadeur (c’est rare) avec le secret espoir de se rompre le cou, rêve de sa petite mais jamais suffisante cagnotte, comme une assurance-vie, c’est la seule carte dans son jeu. Voici dans ce contexte quelques derniers recours face à l’éternité :
Un poète fragile pense qu’il doit cacher dans une boite en plomb son meilleur texte gravé sur un rouleau d’étain et l’enfouir dans un bout de terre inviolée, il y aura toujours quelqu’un de bien pour découvrir un coin caché. Un romancier, plus prolixe, pense confier son oeuvre à un coffre de pirate dans le salon d’une villa anonyme, parce qu’il sait que les bibliothèques sont susceptibles de brûler (les paroles s’envolent mais les écrits brûlent), les coffres de pirates contenant de la littérature sont des mondes parallèles. Un peintre croit que les musées sont des citadelles, des coffres/phares, mais s’il est exigeant il pense à une Fondation, la sienne, avec son oeuvre à lui. Faisant bien les choses, la nature a épargné (parce que la nature épargne aussi) à l’humanité que chaque peintre puisse avoir une fondation. Le restaurateur à son niveau croit qu’il restaure un nouvel ordre, et que le temps a été freinodisqué, éconocroqué, endornuit. On pourrait étudier tous les recours face à l’éternité, il y a là une source romanesque intarissable, mais ce serait fastidieux