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Il est 21 heures trente. Il pleut sur Paris.
J’ai faim, très faim dans ce café de la rue des Abbesses où l’ambiance est celle d’une basse cours, j’engloutis une deuxième part de spaghettis bolognaises.
Trois jeunes femmes fêtent l’anniversaire de l’une d’entre elles.
L’heureuse élue est une grande mince assez anorexique comme type, mais suffisamment sexy. Pour l’instant, je me verrai mal avec elle dans un lit, elle aussi d’ailleurs nous ne sommes pas fait pour nous rencontrer et je suis un trop vieux coq. Pourtant je me sens plus jeune qu’elle. C’est une fausse impression de vantard intérieur. Mais elle n’en a rien à fiche des autres en ce moment. Trop occupée à camper dans son nombril sans plumes. Elle s’écoute être heureuse. Cot, cot, cot, cot !!! Drôle de bonheur que montre ses rires nerveux ; des rires qui sentent le parfum du faux, du succédané d’un parfum chic qu’elle affectionne, un rire de fauteuil poussiéreux dans le lequel une personne anonyme y ferait tintinnabuler un verre de cristal. À la cantonade, l’ambiance devient un tantinet faussement provinciale, la grande et mince lance ses roucoulades et en cœur, en cafouillage les trois palombes amies y répondent nerveusement en y entrelaçant des papotages divers, et, pour le ton, on peut y ajouter, variés. Puis elles échangent des cadeaux dont un gros paquet de bonbons (elles préfèrent, à ce qu’il semble, les gluantes créatures en forme d’oursons ou de crocodiles.)
Pour résumer les dons, longuement montrés aux dindons qui autour glougloutent, la grande brune anniversérisée a reçu :
Des créoles d’argent, alors qu’elle en portait déjà une paire de dimension moindre, un T shirt avec une Betty Boop délurée qui crie « DANGER ! », un sac à grosse fleur Kitsch en plastique, des bonbons de marque Haribo, d’autres paquets de gommes, de fraises, d’oursons et de crocodiles gélifiés et … Un soutien gorge sexy couleur chocolatée. Alors, cette élancée et sautillante poulette cours vers les toilettes. Quelques minutes après, sans aucune discrétion nécessaire, elle rapplique, idem en sautillant, et dit tout en découvrant une partie suggestive de son décolleté :
— Regardez comme je suis belle…
Le mot « belle » résonne et résonne encore, puis il se perd dans la fumée de la cigarette Malboro seulement à demi consumée que la jeune femme écrase dans le cendrier pour en reprendre une autre. Elle boit cette fumée comme une Diane chasseresse boirait à une source après une journée de poursuite d’un invisible gibier.
Je paie et m’en vais. Certainement, je ne les reverrai jamais.
Aussi antipathique qu’elle fut, la grande brune avait fini par exciter autre chose que mon imagination. La pluie, piquante et futile ne fait qu’augmenter ma frustration.
Bon !, passons et parlons d’autre chose :
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