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Une lettre ouverte de Dominique Angel que nous approuvons :
On n’a rien à se mettre sous la dent.
A l’heure où Marseille est désignée capitale européenne de la culture, l’art contemporain est superbement ignoré par les programmes d’expositions des musées de la ville de Marseille, tandis que l’art ancien est montré de manière piteuse. Les budgets, semble-t-il, sont absorbés par quelques expositions (de prestige ?) misérables et démagogiques quant à leur signification. La dernière en date, Bernard Buffet à la vieille Charité, laisse mal présager, par sa médiocrité, des choix de la ville en matière artistique. L’exposition précédente (Monticelli-Van Gogh), bien qu’on s’y soit pressé, ne relevait pas le niveau pour autant. Les Van Gogh se réduisaient à quelques fonds d’atelier, et les Monticelli, faute d’un travail scientifique digne d’un musée, d’un accrochage et d’un éclairage décents, étaient réduits à l’état de croûtes ripolinées.
En ce qui concerne le M.A.C., au rythme d’une exposition par an, ce n’est pas la dernière, consacrée à une collection d’ameublement d’intérieur, qui pouvait redonner solidement sa place à l’art contemporain dans ce lieu qui lui est pourtant consacré et qui bénéficia naguère d’une grande réputation.
Si de telles expositions se trouvaient légitimées par une orientation conséquente en matière d’art contemporain, on pourrait encore se dire qu’il y a place pour tout dans le meilleur des mondes possibles. Mais l’absence d’intérêt pour l’art contemporain d’une ville qui ambitionne un rayonnement européen, voire international, sinon méditerranéen, ou du moins national, en tout cas régional, et même, à tout prendre, communal, et qui compte la plus grande concentration d’artistes après Paris, montre qu’il s’agit là d’un choix politique et idéologique délibéré. Se vanterait-on comme on l’entend, du fait que certaines de ces expositions n’aient rien coûté à la ville, que son désintérêt pour l’art serait encore pire.
Si la pénurie explique la rareté des manifestations, elle ne saurait justifier la médiocrité et l’absence d’ambition de ces choix douteux.
Qu’en est-il alors de Marseille 2013 capitale européenne de la culture dans le domaine des arts plastiques ?
Dominique Angel
Marseille, mars 2009