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Rien ni personne, ce n’est guère souhaitable, ne peut interrompre le cycle amoureux qui se délite.
Mort et amour vont si bien ensemble. Avec nos cors de chameaux, nous foulons le sable les amours éternelles. Dans ce moment bref d’une vie humaine, nous sillonnons à travers la poussière des amours passées. Les amours perdues puis renouvelées des grues et des oiseaux-lyres (la queue du mâle se relève pour étaler ses 16 plumes gris argenté) sont à l’origine d’une certaine idée de la poésie (figure de rhétorique ?). La poussière des amours passées surgie en tornade à partir des renoncements et des causes perdues. Elle représente tout autant les oubliés de la taïga et de la toundra, celles des guerres et des révolutions que celles des cœurs percés par l’incompréhension. L’incompréhension, semble-t-il, doit vraisemblablement être la nièce de la paresse, dont les multiples enfants seraient alors les charognards des arts et des lettres. Pour parler d’autre chose, dans une position délicate, voire inconfortable, mieux vaut choisir l’élégance et, autant que faire se peut, être sexy. Glissons.