farioli
21 mai

Sous les pavés: la gerbe


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J’ai de plus en plus de mal à contenir mon  bol alimentaire lorsque je vois ces « celebs de merde » avec leur charity biznesssss. Putain!, les riches qui veulent sauver les pauvres c’est hardos.   J’en  perds le sentier de mes concepts et  je regrette durement de n’être pas un dictateur universel, car  j’instaurerais la lanterne  comme institution pour tous ces sauveurs  jetsetteurs (euses) ! Ah ! qu’elle serait douce, lente et stylée  ma terreur  révolutionnaire !  

La principale cause de mortalité dans le monde est la sous-nutrition. Tous ces riches qui soi-disant se fendent de quelques bayochi, de quelques sous troués (dont on le sait n’est que le moyen de retour sur investissement)  pour des causes humanitaires représentent avidement le comble de l’amoralité et les sous-combles de l’immoralité.

  Ils (elles)  sont couverts de strass vrais ou virtuels, ils (elles) montent les marches à Cannes et sur le tapis sanguinolent dans des poses alanguissantes ou contrites veulent montrer au monde qu’ils (elles) sont LES bons samaritains (es)  !

 

  Les filles riches veulent (toujours) sauver les enfants !, et plus elles le veulent plus la cause des enfants en péril  sombre dans  des horreurs toujours plus effrayantes. La Madonna est la pire ! Sa vulgarité et son impitoyable  sens de la prédation a de quoi horrifier.  Les hommes, eux, veulent sauver des peuples de chtouilles diverses et variées. Qu’est-ce qu’il font comme thune avec leur cœur en bandoulière.  La charité est une des pires attitudes humaines, la plus offensante pour la conscience. Mais la charité médiatisée par de stars en mal de pub ou en baisse d’audience momentanée, partielle ou définitive mérite, dans l’histoire de l’infamie, un bon chapitre. Bordel de Dieu ! Putain de leurs strass et de leurs traces !  Dans le cinoche et dans ce cinoche celui qui a bien dit cela (en partie) fut  B. Tavernier dans ‘Coup de Torchon’. Je me sens exactement dans l’âme de Lucien Cordier, mais c’est une autre misère humaine que j’aimerais flinguer moralement et pourquoi pas physiquement : la misère des nantis zorophiles. Le  plus triste c’est quand leurs futures victimes les applaudissent. Alors,  devant cette viduité, comme  Lucien Cordier, je pleure.