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Nous venons de vivre une série où, presque comme au marché de Brive-la-Gaillarde, à propos de bottes d’oignons, deux gaillardes se sont crêpé le chignon. Allez !, pour faire passer le goût de l’amertume, quelques phrases désinvoltes :
Il me faut revenir encore et ce ne sera pas la dernière fois sur les notions de vérité. Mot que je n’adouberai jamais.
En mécanique humaine, la vérité est au moteur ce que l’idéologie est à la carrosserie à moins que ce ne soit l’inverse.
Vérité et mensonge vont si bien ensembles qu’ils semblent mariés dans une union hermaphrodite. On pense alors (association de pensée à découvrir) à l’idée du chaud et du froid dont on sait, comme pour toute notion de physique, qu’ils ne sont que relatifs et cela au niveau du langage courant ; au niveau (je sais cette expression malencontreuse) de notre niveau. En grains plus fins ou plus gros, les notions de relatif devraient changer. Ainsi le changement de proportion change-t-il, toute proportion gardée, les proportions du langage.
Si vérité et mensonges sont relatifs, certes, il me semble que dans cette relation, toujours, le mensonge l’emporte sur la vérité. En français, la métaphore est heureuse parce que mensonge est masculin et qu’il domine comme de juste dans notre société machiste (accordez-moi ces raccourcis) la pauvre et frêle vérité que l’on aurait mieux fait de nommer Arlésienne. Mieux aurait valu qu’ils aient le même sexe pour se reproduire avec la volupté des escargots.
On le sait les escargots meurent debouts, ce qui n’est pas le cas des éléphants. En France, ils n’ont pas de cimetière.
